Il y a à peine six mois, nous découvrions, avec le premier volume d‘Une vie dans les marges, la vie et l’oeuvre de Yoshihiro Tatsumi, auteur incontournable et l’un des fondateurs du manga « d’auteur ». Baptisé gekiga, ce genre délaissait les grandes épopées pour une chronique de la vie quotidienne d’une puissance et d’une noirceur inouïes. À travers le second tome de ce témoignage, Yoshihiro Tatsumi nous offre un éclairage nouveau sur le monde de l’édition dans le Japon des années 50-60. Il réalise ici un véritable tour de force en créant une oeuvre documentée tout en évitant l’écueil de la didactique. Il mêle avec une aisance déconcertante un discours élaboré sur le gekiga, l’édition, la société japonaise de l’époque et le récit intime de la vie du jeune homme qu’il était, ses amitiés et ses premiers émois amoureux.
Ce livre-somme est un chef-d’oeuvre capable de toucher le passionné comme le néophyte. Pour l’amateur de bande dessinée, il donne à voir de l’intérieur la manière dont le manga s’est construit dans ces années-là, passant en peu de temps de l’âge d’or à l’âge industriel. Il invite dans cette évocation les figures mythiques de ce domaine et nous les montre telles qu’elles étaient avant que l’histoire ne les statufie. Pour le profane, Une vie dans les marges dresse un tableau unique du Japon des années d’après-guerre et de ses classes populaires luttant pour la survie quotidienne. De l’essor économique des années 1950 jusqu’aux crises des années 1960, Tatsumi dépeint avec force un pays et une société en pleine mutation. Oeuvre de longue haleine dont la réalisation s’est étalée sur plus de dix ans, Une vie dans les marges est d’ores et déjà un ouvrage de référence récompensé au Japon et aux États-Unis par les prix les plus prestigieux.
Une introduction de Yoshihiro Tatsumi accompagne ce second volume, elle est complétée par un dictionnaire des auteurs ainsi que par les propos de certains d’entre eux sur le genre et sur l’utilisation même du terme ‘gekiga’. Deux marque-pages ont été intégrés à la reliure, l’un pour le récit, l’autre pour les notes ; la couverture est marquée en noir, et en dépliant la jaquette vous découvrirez un magnifique poster qui ornera avec classe les murs de votre chambre.
Le livre mesure 17 x 24 cm, pour 432 pages, le tout pour la modique somme de 33 euros.
… suite à mon message, je viens d’aller voir sur votre site » Une vie dans les marges – 1 » et donc j’ai la réponse à ma question et à ma remarque. Pour le livre 1 vous écrivez en effet dans le descriptif : » Nous donnons ici une édition respectueuse du sens de lecture japonais, présentant les pages en grand format et dans une édition soignée » (vous pourriez néanmoins reprendre cette info ici, ceci dit pour chipoter).
Donc, donc… j’ai fait les choses à l’envers… j’ai parlé du 2 avant de voir l’article sur le 1… enfin bref, toutes mes excuses. Du coup, je me mélange quelque peu les pinceaux moi aussi, faut-il lire le livre 2 avant le livre 1 ?… … ;))
Bonjour,
Sauf totale incompréhension de ma part (toujours possible bien-sûr), dans les deux pages que vous montrez ci-dessus (comme pour tout le livre sans nul doute), la version française implique que l’on lise de droite à gauche pour retrouver le fil de l’histoire et l’ordre des dialogues. N’aurait-il pas été possible d’inverser les cases (et d’inverser l’image quand la case est sur toute la largeur) pour retrouver le sens habituel de lecture pour nous ?
Je suppose que c’est un choix éditorial de votre part (qui peut se comprendre) mais dans ce cas il serait peut-être judicieux d’en parler dans votre descriptif.
Cordialement.
@Yücel : Le suicide, bof. En plus, tant qu’à mourir, autant flinguer d’abord vos anciens patrons. Ce qui fera de vous un meurtrier de masse. Comme vous êtes un fidèle lecteur de Cornélius, je vous promets de tirer un bon album de votre expérience. Ça fera un gros best-seller, ce qui nous aidera à échapper au dépôt de bilan et vous permettra de vous offrir un super vie glamour (en prison). Ce n’est qu’une option, hein, il y en a sûrement d’autres. Bon courage.
Merci pour votre réponse rapide!
De vrai professionnels, j’adore l’ensemble des ouvrages que Cornélius a édité (je possède pratiquement tous les BD’s.
Mais, je vais devoir serrer la ceinture concernant mes prochains achats,
Je vais sûrement me suicider aussi, je viens de perdre mon emploi
Ah ces salauds de capitalistes!!!
Merci de continuer à nous faire rêver …
Yücel
@Yücel :AAAAARGH ! Le bloc éait trop court, erreur de vieux débutant ! La fin du texte: « Plus tard, il travaillera comme dessinateur de couvertures des romans de Yasutaka Tsutsui, s’éloignant de la bande dessinée. Une exposition lui a été consacrée en 2010 au Kyoto International Manga Museum. »
On se revoit après mon suicide.
Concernant la Notice biographique, Il y a une erreur sur la page 428 d’Une vie dans les marges » de Mizuki, la dernière phrase se termine par « il travaillera comme dessinateur de….. Et malheureusement pas de suite, ni sur la page 429 et ni sur la page 427???