Me revoilà, très chers! Ce mois ci, après avoir traversé les États-Unis et des zones indéterminées avec Calavera, de Charles Burns, j’ai décidé de changer d’air! Aujourd’hui, j’embarque en mer pour une chasse à la baleine des plus prometteuses, avec le jeune et talentueux Donatien Mary pour capitaine. Un marin qui a fait son apprentissage à Strasbourg, vous avouerez que ce n’est pas banal ! Avec Que la bête fleurisse, Donatien signe une première bande dessinée d’une grande maturité, entièrement réalisée en gravure. Une technique si longue et exigeante qu’il m’aura fallu attendre quatre ans avant de pouvoir ranger cette petite merveille dans ma bibliothèque ! Au programme: chasse, harpons, et même mutineries… Cette passionnante expédition vous donnera le sentiment d’avoir voyagé loin et longtemps, sans quitter votre canapé et sans vomir vos tripes par-dessus bord…
Sur le pont d’un baleinier, l’équipage scrute l’horizon, plongé dans une attente mortifère. Malgré des semaines en mer et la certitude de tenir le bon cap, les proies ne se montrent toujours pas. Désespéré, le capitaine est sur le point d’abandonner cette désastreuse campagne de chasse, quand la découverte au pas de sa porte d’une dent de cachalot gravée coïncide avec l’apparition d’un banc de baleine. La chasse commence et la chance semble tourner. Les baleines sont là tous les matins, les cales se remplissent de graisse et régulièrement le capitaine trouve une nouvelle dent, ornée de créatures marines fantastiques. Au cours de ces chasses, un harponneur au visage impassible s’illustre. D’une adresse remarquable, il gagne la confiance du capitaine et de ses seconds ainsi que le respect de l’équipage. Mais son attitude placide face aux événements va bientôt déstabiliser le fragile équilibre qui règne à bord. La hiérarchie est mise à mal lorsque les marins passent de l’admiration à la vénération pour le harponneur?: c’est lui qui grave les dents de cachalots. Aveuglé par l’appât du gain et la volonté de rentrer au port les cales pleines, le capitaine s’apercevra trop tard du changement qui s’opère au cœur de son équipage. Les funestes présages qui apparaissent sur chaque nouvelle dent, chaque fois plus terribles, se confondront bientôt avec la réalité.?
Dessinateur, illustrateur, graveur, Donatien Mary est diplômé des Arts Décoratifs de Strasbourg, en juin 2007. Il développe depuis des projets personnels peuplés de dinosaures, de marins et de comètes. Il s’arme de patience pour affronter des plans d’envergure –?notamment une bande-dessinée en taille douce dont il écrit le scénario?–, et s’entoure de collaborateurs talentueux. Membre fondateur du collectif Troglodyte, il publie une série de projets, notamment un recueil d’eaux fortes avec Mathias Picard. Il contribue par ailleurs à la revue de l’Association, Lapin, avec une bande-dessinée/feuilleton co-écrite à 4 mains avec Sophie Dutertre?; et illustre divers ouvrages dont Les derniers dinosaures, un livre réalisé à partir de gravures sur bois, paru en 2010 aux éditions 2024. Il collabore également à la revue Le Tigre, où il signe une chronique mensuelle intitulée Terrain d’Entente.
Il expérimente le dessin sous différentes formes et s’attache à développer un univers singulier. Ainsi chaque projet connaît sa technique propre, avec une certaine prédilection pour toutes les pratiques de gravure : eaux-fortes, aquatintes, gravures sur bois.
Que la bête fleurisse est le trente-cinquième livre de la collection Solange, il est imprimé en bichromie, mesure 22,4 x 29 cm, à 82 pages et sa couverture est cartonnée avec dos toilé. Et avec ceci. Ce sera tout? 22,50 euros, s’il vous plait.
Effectivement, je confirme, une tuerie! Un album de toute beauté, à faire découvrir rapidement au plus large public possible! Bravo
Lu pas plus tard qu’hier. Ce livre est une petite merveille. A découvrire d’urgence.