Le flâneur des deux rives, une excellente librairie connaît actuellement des difficultés. Pour ceux qui connaissent, le lieu est orchestré par Philippe Ouvrard, un homme de goût qui s’occupe, quant la librairie lui en laisse le temps, d’édition et de diffusion sous le label Anthracite. Une grande vente d’originaux est organisée à partir du vendredi 11 mai dans le but d’aider la librairie à sortir de cette mauvaise passe. Il ne s’agit pas d’une opération qui s’apparenterait à une cautère sur une jambe de bois. La librairie est confrontée à un problème structurel lié en grande partie à la mauvaise volonté de son bailleur, une société immobilière dépendant de la mairie de Paris. Mais Le Flâneur n’a pas de dettes vis à vis de ses fournisseurs et n’a besoin que de quelques mois pour résorber son arriéré de loyers. Le lieu a ouvert il y a deux ans dans une conjoncture très défavorable; cependant, il a déjà réussi à se constituer un public fidèle et offre une proposition originale qui le différencie des autres librairies du quartier. C’est de très bon augure pour la suite et il est à peu près certain que Le Flâneur trouvera son équilibre financier d’ici quelques mois… si le bailleur accepte de se montrer patient. Il le fera si une partie des loyers est honorée.
Le Flâneur des deux rives est un lieu qui défend une idée de la librairie indépendante et il est important de le soutenir. Il ne faut pas grand chose pour qu’il franchisse ce cap difficile et vous pouvez l’y aider.
Philippe Ouvrard est une personnalité merveilleuse et attachante. Dans le passé, nous avons oeuvré ensemble et je garde de ces moments un souvenir singulier et inoubliable. Aidons le car il le mérite ! Il pratique un métier magnifique; son indépendance et sa liberté de ton sont essentiels à notre propre liberté; vitales et fondamentales !
A bientôt cher Philippe au hasard de mes flâneries parisiennes.
Didier Guibert