C’est avec des trémolos dans la voix que je vous annonce cette triste nouvelle; notre série préférée touche à sa fin. Kitaro 11, le dernier de la série vient tout juste de paraître. Mais pourquoi, me direz-vous, cette série prend-elle fin après seulement 11 volumes alors que la série japonaise en comporte bien plus? Car, vous répondrai-je, nous avons fait le choix de ne publier que les histoires dessinées en grande partie par Shigeru Mizuki lui-même avant qu’il ne soit rejoint par de (trop) nombreux assistants. Mais reprenez-vous, c’est agaçant! Un peu de tenue! Je n’avais pas fini. Certes, la série touche à sa fin, mais deux histoires longues viendront la compléter, l’une relatant les aventures de Kitaro lors de la guerre du Vietnam, l’autre verra notre héros entrer en guerre contre le dieu de la mort.
Amoureux des contes populaires et du merveilleux qui s’infiltre dans les interstices du quotidien, Shigeru Mizuki a placé les yôkaï, ces êtres surnaturels qui peuplent les coulisses de notre monde, au centre d’une création qui oscille constamment entre fantastique, humour et poésie. Immensément populaire au Japon, où pas un enfant ne grandit sans dévorer ses aventures, Kitaro le repoussant est le héros emblématique d’une œuvre qui se penche sur les monstres pour mieux parler des hommes. Sa description fait dresser les cheveux sur la tête : ultime descendant d’une tribu de morts-vivants, Kitaro est né borgne, en rampant hors de l’utérus du cadavre de sa mère, condamné à errer dans un monde qui ne veut pas de lui… Pourtant, loin du tragique étouffant que laisse présager ce funeste résumé, Kitaro le repoussant est une série délicieuse. Les tribulations de ce gamin chargé de résoudre les conflits opposant les humains aux yôkaï sont un plaisir rare mariant subtilement la noirceur à la legèreté. Les lecteurs français de NonNonBâ ne manqueront pas de retrouver dans ce monument de la bande dessinée japonaise l’humour et l’inspiration qui les avaient fait chavirer de bonheur.
Kitaro 11 est un nouveau livre de la collection Paul. 256 pages en noir et blanc, format 15 x 21 cm, le tout pour 15 euros.
Bonjour, vous parlez de 2 histoires longues supplémentaires à paraître sur Kitaro. Est-ce que cela est sorti ? Si oui, sous quels titres et si non, est-ce que cela est toujours prévu ?
Merci.
Merci de nous faire découvrir ce titre (^_^)
De plus les couv’ sont de très bon goût, le papier est agréable au toucher