Peggy et Tom, nos amis de Drawn and Quarterly, sont venus faire un petit tour en France cette année, profitant de l’occasion pour nous rendre visite pendant que nous étions en train de suer sur notre stand du festival d’Angoulême.
Les éditeurs de Daniel Clowes, Marc Bell, Shigeru Mizuki, Yoshihiro Tatsumi, David B ou Dupuy et Berberian – voyez nos points communs – ont profité de l’occasion pour se promener dans les rues de Paris où ils ont rencontré un Wilson taille réelle les fixant du côté de la Fnac Odéon. Ils ont aussi trouvé le temps de venir s’extasier sur notre collection de canevas d’animaux avant de tenter de percer le mystère du classement des rayons de la légendaire librairie Un Regard Moderne (photo)…
Pour suivre plus en détails et en photos leur périple, C’est ici que ça se passe.
moi je les ai collés sur l’EO de Boring, les planches couleurs
et moi j’y ai collé l’Ex-L à 200 ex
et moi je l’ai fait dédicacer par clowes
@JLouis : ah, je ne savais pas! formidable!
@matto :Les Rêveurs sont dessus avec Marc Voline à la traduction. Promesse de qualité, donc.
En fait, je pensais à des tirages limités destinés aux puristes comme Johan en France, dont on peut comprendre les hésitations. Mais comme je n’en fais pas partie, je ne vais pas insister. En plus, ce ne serait pas très fair play envers les éditeurs alternatifs américains, qui eux aussi font du bon travail.
Il me semble pour ma part que la vraie gageure en matière de traduction, ce serait de se coller à krazy kat. Je ne sais pas si quelqu’un essaie ou a déjà essayé, mais ce serait là un sacré défi à relever!
@matto :On y a pensé vaguement. Mais ce serait compliqué sur un plan logistique, surtout hors d’Europe. Et puis nous avons assez de stress comme ça et nous n’avons pas vocation à faire à leur place le travail des éditeurs étrangers — qui pourraient tout aussi bien vouloir nous remplacer.
@Gilles :La prochaine édition répondra peut-être (j’ai bien dit peut-être) à vos vœux. Mais sachez que la version originale dessinée par Clowes est la version en noir et blanc. Le jour où elle ne sera plus disponible, je pense qu’elle deviendra culte et qu’elle fera à coup sûr le bonheur des spéculateurs sur Ebay, comme le fascicule que nous offrions lors de la sortie de la première édition.
Cornélius n’a jamais envisagé de publier en V.O.?…
@Solange :Chère Solange, c’est sympa pour vos collègues de prendre des pincettes mais vous faites dans la langue de bois. Pourquoi ne pas vous contenter de répéter ce que Clowes et Burns disent? Le premier dans une interview qu’on peut lire dans 9éme Art déclare « D’ailleurs, je dois dire que mon éditeur préféré pour mon travail est Cornélius. ». Et le deuxième dans une interview sur France culture disait: « Je peux le dire ici car mes amis américains ne m’entendent pas, l’édition française est la meilleure et la mieux imprimée ».
Ma question: Est-ce que vous serez bientôt assez riche pour proposer une version de David Boring incluant les cases en couleurs?
@Johan :Cher Johan,
Vous répondre est difficile. Comment pouvoir affirmer que vous feriez mieux d’acheter les éditions de Cornélius sans suggérer:
– qu’on est les meilleurs. Ce qui, en plus d’être prétentieux, est faux.
– que les éditions étrangères sont moins bien faites; ce qui revient à insulter des partenaires ou des amis.
Hum hum.
Disons donc, pour faire flou et simple, que les marchés américains et français n’ont pas les mêmes contraintes et que nous pouvons parfois pousser plus loin les détails liés à la fabrication.
Ainsi, Toxic a un papier de couverture moins lisse que XEdout et un 4éme de couverture sans aucune mention.
Concernant Wilson, la maquette de couverture est légèrement différente, tout comme le papier, « naturel » là où l’édition canadienne propose un pelliculage brillant. Nous avons aussi ajouté un dos toilé.
Enfin, nous nous déplaçons dans les usines pour superviser l’impression, ce qui permet souvent d’obtenir des rendus plus contrastés.
Cette façon de faire nous permet de rendre les auteurs très heureux de leurs livres et c’est ce qui compte le plus à nos yeux.
Ces remarques ne signifient en rien que les éditions étrangères sont moins bonnes ou ratées; les standards sont différents, c’est tout.
Par ailleurs, il faut admettre que la meilleure traduction ne remplace jamais la version originale (sauf quelques exceptions rarissimes).
Concernant Mister Wonderful, les couvertures sont différentes. Ça vous aidera peut-être à faire votre choix…
En tout cas, merci pour vos compliments.
Chère Solange,
Je préfère lire les auteurs anglo-saxons en V.O. et me réjouis de pouvoir acheter les livres de Burns, Ware ou Tomine édités par Fantagraphics, D+Q ou Panthéon plutôt que des traductions éditées par Delcourt.
Par contre dans le cas des Burns et Clowes traduits par Cornélius, le doute m’assaille à chaque fois: n’y a t’il pas, au delà des maquettes particulièrement réussies, une qualité d’édition supérieure chez Cornélius qui échappe à mon regard néophyte ?
Il a par exemple fallu que Ludovic Debeurme m’explique l’incroyable travail de scannage réalisé par Cornélius pour que la différence entre « Le Grand Autre » et « Rénée » me saute aux yeux.
Y a t’il donc des telles différences qui devraient me faire pencher pour « Toxic » plutôt que « X’ed Out », pour « Wilson » plutôt que pour « Wilson »?
Je me permets d’autant plus de vous poser la question que comme vous l’expliquez sur ce blog, votre collaboration avec BURNS ou CLOWES remonte parfois bien en amont de la réalisation du livre ou que « Le Rayon de la mort » paraît pas moins d’un an avant « The Death-Ray »?
« Mister Wonderfull » s’annonce comme le prochain dilemme!