

Beaucoup de choses se sont passées depuis la dernière fois que l’on a vu Doug, le héros de Toxic. Alors qu’il se confesse sur son passé, Doug se bat pour se souvenir du mystérieux incident qui a changé sa vie et qui pourrait bien être lié à son ancienne petite copine, Sarah, et à son ex, dont on ignore le nom mais dont la présence fait froid dans le dos.
Doug va chercher des réponses dans un monde alternatif cauchemardesque, où il est un petit employé d’entretien, nettoyant les couloirs crasseux de la Ruche, tentant d’ignorer les cris et lisant des bandes dessinées à l’eau de rose aux gestatrices… Mais alors que l’histoire se dévoile page après page, case après case, les souvenirs ressurgissent et le ramènent à la réalité. C’est à ce moment là que le véritable cauchemard commence…
Explorant dans ce triptyque sa fascination pour Hergé et William Burroughs, Charles Burns, pour sa première bande dessinée en couleurs, réussit un objet obscur et limpide à la fois, perdant le lecteur dans les méandres d’un univers instable et fascinant éclairé par la rigueur graphique qu’on avait pu apprécier dans Black Hole.
